Le bilan du foudroiement du premier semestre 2010 publié en juillet dernier par Météorage1 laissait entrevoir un foudroiement annuel relativement modeste… Force est de constater qu’il est en effet, particulièrement faible !
Sur l’ensemble de l’année, ce sont à peine 367.000 éclairs nuage-sol2 qui ont été localisés sur le territoire français3 par le réseau national de détection de la foudre de Météorage, plaçant 2010 à la 3ème place des années les moins foudroyées après 1991 et 2008.
Le jour le plus foudroyé de l’année est le 12 juillet avec un peu moins de 28.000 coups de foudre à l’échelon national, à comparer aux plus de 60.000 répertoriés le 6 août 1999 !
A noter que le mois de juillet est de loin le mois le plus « électrique » puisque environ 145.000 éclairs nuage-sol ont été localisés contre 66.000 en juin et 56.000 en août, respectivement classés second et troisième au classement mensuel de l’année.
Ces résultats ne sont pas étonnants, lorsque l’on sait que l’année est considérée par Météo France comme l’une des plus fraiches de ces 20 dernières années4.
Dans ce contexte, c’est la région Alsace qui enregistre la plus forte densité de foudroiement avec 1,36 flash/km² soit plus de 2 fois la moyenne nationale, devant la région Provence Alpes Côte d’Azur, détrônée pour une fois. Cette première place est due à un foudroiement relatif important en début d’été : le mois de juillet 2010 est le 3ème mois de juillet les plus foudroyés dans cette région et le 9 juin devient le record des jours les plus foudroyés de la région (2.369 flashs) pour les deux dernières décennies…
Ce niveau de foudroiement très modeste ne saurait faire oublier le caractère extrêmement dangereux des orages, avec pour preuve les dramatiques épisodes des 15 juin dans le Var, et 6 et 7 septembre dans le Gard1.