Evolution mensuelle du nombre d’éclairs nuage-sol enregistré en France en 2011. On remarque le départ précoce de l’activité orageuse en avril, le gros déficit en juillet et les épisodes Cévenols dans le Sud-Est au mois de novembre.
L’année 2011 qui s’est révélée être l’année la plus chaude que l’Hexagone ait connue depuis 19001 sur la France aurait pu être propice à un niveau élevé de foudroiement. Le nombre d’impacts de foudre enregistrés par Météorage en 2011 est en fait relativement modeste. En cela le bilan se rapproche de l’année 2010 qui compte parmi les années à faible niveau de foudroiement.
Environ 430.000 éclairs nuage-sol2 ont été localisés sur le territoire français3 par le réseau national de détection de la foudre de Météorage, en recul de 14% par rapport à la moyenne des 20 dernières années.
Pourtant la saison orageuse avait commencé dès le mois d’avril, avec 193.000 éclairs nuage-sol enregistrés à fin juin, soit 45% de l’activité de l’année, et le record journalier pour 2011 est atteint le 4 juin4. Rien d’étonnant puisque « le printemps 2011 se positionne au premier rang des printemps les plus chauds1 ». Mais ensuite, les températures fraiches du mois de juillet n’ont pas favorisé la production d’orages, entrainant un déficit de foudroiement notable sur l’année. En effet seulement 45.000 éclairs nuage-sol ont été répertoriés en juillet (voir illustration) à comparer aux 150.000 enregistrés en moyenne sur les 20 dernières années pour la même période.
A noter que l’automne chaud et humide dans les régions méditerranéennes a favorisé un développement orageux important dans le Sud-Est avec un épisode Cévenol particulièrement tardif début novembre.
Au niveau régional, la région Provence Alpes Côtes d’Azur reste la plus foudroyée devant Rhône-Alpes et Languedoc Roussillon.